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“The Slow Rush” de Tame Impala, le bonheur d’être triste

“The Slow Rush” de Tame Impala, le bonheur d’être triste

Toujours avec grâce et mélancolie, Kevin Parker, l’homme orchestre derrière Tame Impala, interroge notre rapport au temps et notre relation au passé avec “The Slow Rush”, son nouvel album qui a écrit son histoire avant même sa sortie.

Un disque qui a une histoire

Victime des incendies qui ont ravagé Malibu en novembre 2018, l’Australien a sauvé quelques morceaux des flammes, comme “Posthumous Forgiveness” – sur Spotify, Kevin Parker a expliqué que la guitare que l’on entend dans le morceau a disparu lors de l’incendie. Il a également dû retravailler avec plus d’une cinquantaine d’instruments pour remplacer certains qui avaient fini en cendres lors de l’incident.

Comme avant, mais pas comme avant

Mais Tame Impala souffre déjà des critiques qui émaillent les génies. Taxé d’être trop commercial, ce nouvel album garde pourtant la patte des précédents, en étant peut-être plus accessible, quoiqu’il explore des terrains moins connus, comme en atteste le disco et instrumental “Glimmer” ou le dansant “Is it True”.

On retrouve les balades nostalgiques des débuts, le côté psyché / perché en moins. Certains titres semblent avoir été deux morceaux condensés en un seul, et d’autres, comme l’affirme Parker lui même, semblent trouver leur écho dans un univers parallèle. Psyché on vous dit.

Comme dans un sablier

“Tomorrow’s Dust”, “Lost in Yesterday”, “It Might Be Time”, “One More Hour”, “One More Year”… du nom des titres jusqu’à la pochette (Daliesque) de l’album (signée Neil Krug, et qui semble évoquer le contenu d’un sablier qui aurait envahi une maison ouverte sur l’extérieur), en passant par le clip de “Lost in Yesterday”, tout dans “The Slow Rush” (la lente ruée … du temps ?) évoque l’écoulement du temps, comme quand on regarde en arrière avec ce sentiment étrange qu’est le bonheur d’être triste (que l’on appelle aussi la mélancolie).

Car si l’on aime Tame Impala et si Kevin Parker en devient si doué et attachant, c’est qu’il nous emporte avec lui dans sa tristesse langoureuse, ce genre de sentiment qui nous rend nostalgiquement heureux. De l’émotion jusque dans sa production, “The Slow Rush” est sans conteste le plus abouti de ses albums.

PLUS D’INFOS :

» Le site officiel de Tame Impala
» Ecouter The Slow Rush sur Deezer • Spotify • Apple Music
» Toute la musique sur Madmoiselle Julie

 

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